Katell Gollet

Publié le par mirzhin

Katell Gollet était une belle jeune fille de 16 ans qui vivait dans le château de son oncle, à la Roche-Maurice, près de Landerneau.
Sa beauté, malheureusement, n’avait d’égale que la perversité de son esprit. Le comte, voulant se décharger de cette lourde tutelle, espérait bien pourtant lui trouver un mari qui prendrait soin de la raisonner. Néanmoins, la belle préférait se livrer aux plaisirs de la danse et de la fête plutôt que de songer au mariage.
Pour contrer son oncle, elle usa d’un subterfuge, lui faisant déclarer qu’elle épouserait tout homme capable de la faire danser douze heures d’affilée. Nombreux furent les jeunes gens du comté à tenter leur chance. Mais elle les épuisait tant que certains, morts de fatigue, ne voyaient pas le jour suivant.
L’hécatombe était telle que son oncle l’enferma dans une des tours du château. Mais Katell s’en échappa et se rendit au pardon de la Martyre accompagné d’un nouveau cavalier. Gavottes, plinns, jabadaos s’enchaînèrent, les deux danseurs s’en donnant à cœur joie.
Mais le jeune homme non plus ne résista pas à l’infatigable Katell qui, prise dans le feu de la danse et de l’alcool, invoqua les puissances de l’enfer demandant de nouveaux musiciens. C’est ainsi que le diable l’entraîna dans une gigue infernale et lui fit ainsi franchir les portes du royaume des damnés.

Katell Gollet représentée sur les calvaires de Guimiliau et de Plougastel enfournée par deux diables.
Autres versions :

Katell Gollet était une ravissante jeune femme qui ne vivait que pour le plaisir et la débauche. De peu de vertu, elle collectionnait de multiples amants. Un jour, l’un d’entre eux, lui demanda, pour le prix de sa passion, de voler une hostie dans le sanctuaire de Dieu. La jeune femme, désireuse de lui plaire, satisfit sa demande. Malheureusement, c’était Satan en personne qui avait revêtu les apparences de l’amoureux . Ainsi, afin d'expier ce sacrilège, la jeune femme fut condamnée aux flammes de l'Enfer.

Fille de mauvaise vie, Katell ensorcelait les garçons. Jamais lasse, jamais satisfaite, elle les faisait danser jusqu' à ce que mort s' ensuive. Seul le Diable en personne, sous l 'apparence d 'un superbe jeune homme eut raison d 'elle en l 'entraînant dans une gavotte infernale dont elle ne se releva pas.


En Bretagne, une "Katell" était le sobriquet attribué à une jeune fille coureuse de garçons.

Publié dans Légende celtique

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C
j'aime bien ce prénom!bises
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S
Jolie legende que celle de Katell. j'aime bien la 1er version!
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B
C'est la première fois que j'entends parler de cette intéressante légende !!D'ailleurs, je ne connais que depuis peu le prénom "Kattel"... pas évident à porter si on suit cette histoire ;-)Bises, Bool
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M
ben ça va ce n'est plus très connu de nos jours en tant que "sobriquet"! ;)